Museoteca - Baigneuse de Valpinçon, Ingres, Jean-Auguste-Dominique
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Informations chef-d'oeuvre

Titre: Baigneuse de Valpinçon
Artiste: Ingres, Jean-Auguste-Dominique
Technique: Huile sur toile

Cette Femme assise - son premier titre - est l'un des trois envois réglementaires d'académie du jeune Ingres (avec Baigneuse à mi-corps, 1807, musée Bonnat, Bayonne et Oedipe et le Sphinx, 1808, Louvre), sujet rarement abordé par les pensionnaires. Contrairement au Salon de 1806, où il avait provoqué un scandale - notamment avec son Portrait de Napoléon Ier (musée de l'Armée, Paris), "Empereur mal-ingre", "barbare" et les portraits de la famille Rivière (Louvre) - la critique fut mitigée, voire absente. Ce ne sera qu'à l'Exposition universelle de 1855 que l'oeuvre attirera de louangeuses critiques, dont celle des frères Goncourt : "Rembrandt lui-même envierait la couleur ambrée de ce torse pâle."

"On m'avait trompé, Messieurs, et j'ai dû refaire mon éducation." Voilà le choc du voyage en Italie pour celui qui partagera sa vie entre la France et la péninsule (il devient le directeur de la villa Médicis de 1835 à 1841), La Baigneuse Valpinçon en est l'une des conséquences. Nue, de dos, la sandale rouge délacée, sans prétexte mythologique, elle représente l'unique sujet du tableau, encadrée par des tentures pour mieux mettre en valeur sa ligne serpentine. D'une "volupté profonde" (Baudelaire) et chaste, sans mouvement et sans temps, tout semble calme, simple. Pourtant, les sources utilisées par Ingres sont multiples : tout d'abord, les maniéristes toscans (dont Bronzino), mais aussi une gravure d'après Jacob Van Loo (Le Coucher à l'italienne) et surtout "le divin Raphaël", admiration de toute une vie, avec l'une des Grâces de la loggia de Psyché à la Farnésine.

"J'ai pour exemple le grand Poussin qui a souvent répété les mêmes sujets." Car Ingres, toute sa vie, sera en quête de l'idéal et reprendra de multiples fois les mêmes motifs à la recherche de la perfection, jusqu'au Bain turc(1848-1864, Louvre), où le personnage central reprend à l'identique la baigneuse de sa jeunesse, et L'Âge d'or (1862, château de Dampierre). Cet idéal explique le peu d'illusion de profondeur, la lumière diffuse, le rejet des angles de l'ossature. Il ne lui faudra qu'ajouter une discrète mise en scène orientalisante pour donner La Grande Odalisque du Salon de 1819 (1814, Louvre). En cela, La Baigneuse Valpinçon, son premier grand nu, est à l'origine et déjà tout semble ingresque : la somptuosité des textures (le turban), l'harmonie sinueuse des lignes et celle, sereine, des corps, la sensualité chaste, la recherche de l'absolu.


Soource: Musèe du Louvre

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